Chômage au début de la vie active

Selon les statistiques basées sur une étude du Cereq, plus de 50% des jeunes se retrouvent au chômage pendant les trois premières années de sa vie active dont 33% pour une durée supérieure ou égale à six mois.

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L’étude du Cereq sur l’emploi des jeunes

Selon le centre d’étude et de recherche sur les qualifications à propos d’une enquête réalisée sur un échantillon de 25 000 jeunes ayant terminé leurs études en 2007, il s’avère que plus de 60% d’entre eux ont subi le chômage avant de décrocher leur premier emploi en d’autres termes dès leur sortie de formation. Cependant il faudrait avouer que 80% ont trouvé un emploi au bout de six mois de recherche et 58% ont trouvé du travail durable au bout de trois ans. Pourtant selon l’analyse des trajectoires, 12% de ces jeunes en question auraient connu un accès différé, 10% en décrochage et 9% d’entre eux seraient en chômage récurrent. Par ailleurs 20% ne trouvent pas d’emploi et connaissent le chômage de longue durée depuis trois ans.

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Le chômage des non-diplômés

Selon les mêmes statistiques, la durée du chômage pour les jeunes est proportionnelle au niveau des diplômes obtenus. De ce fait 56% des non-diplômés ont connu une durée de chômage de plus d’un an alors que la proportion serait de 27% des diplômés du secondaire et 9% de ceux du supérieur. Il est donc vrai que ce sont les non-diplômés que seraient le plus touchés par le chômage car 72% d’entre eux ne travaillent qu’au bout de trois ans et seuls 48% d’entre eux travaillent en 2010 contre 59% en 2001, avec un taux de chômage qui ne cesse de croître pour atteindre 41% en 2010.

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Précarité des premiers emplois

Il s’avère que selon les statistiques réalisées par le Cereq, 31% des premiers emplois à durée indéterminée occupés par les jeunes sont jugés précaires. De plus, le CDI n’est plus garanti pour les diplômés du supérieur sauf pour 75% des diplômés des écoles d’ingénieurs et 52% des sortants d’écoles de commerce. Pour le reste la précarité de l’emploi reste un facteur dominant. En effet, après trois ans, 33% des recrutés sont en intérim, ou occupent des vacations, ou seraient carrément en contrat aidé ou en CD avec une proportion employée à temps partiel qui stagne à 18%.

Chômage et crise économique

Selon l’enquête en question, les conséquences de la crise sur l’emploi des jeunes sont d’ordre structurel faisant en sorte que l’emploi occupé et la formation dispensée ne concordent pas et il semblerait donc vain pour les gouvernements successifs d’ajuster le contenu des formations aux débouchés ce qui tendrait à accroitre la précarité des emplois proposés considérée comme un frein à l’autonomie des jeunes.

D’après ouestfrance