Enseigner plus et gagner plus

Le président actuel français Nicolas Sarkozy propose aux enseignants de travailler huit heures de plus pour voir leurs salaires augmenter de 25%, ce qui reviendrait à dire selon les opposants d’augmenter la présence de 50% pour assurer cette croissance salariale.

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Les avantages de la proposition « enseigner plus pour gagner plus »

Selon le candidat UMP, cette proposition ne serait en aucun cas imposée mais se baserait sur un esprit de volontariat  puisque chaque professeur du second degré serait le seul décideur de son temps de travail et en cas d’acceptation, il se verrait obligé de travailler 26 heures au lieu des 18 actuels pour gagner 500 euros de plus nets par mois. Ce principe aurait pour avantage de ne pas embaucher de nouvelles recrues qui reviendraient plus chers que d’augmenter le salaire des anciens. De plus ceci tendrait à l’amélioration du statut des professeurs et la création d’un nouveau corps de professeurs certifiés. La réduction du recrutement des professeurs va permettre aussi selon le président de reformuler l’esprit des collèges en réduisant le nombre d’enseignants par la formation de professeurs polyvalents ce qui tendrait à moins déstabiliser les élèves sortant des écoles primaires habitués à  étudier avec un seul enseignant.

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Les inconvénients de la réforme selon les syndicats

Suite à la proposition du président de la république, tous les syndicats sont unanimes pour dire que l’augmentation du nombre d’heures enseignées par les professeurs entrainerait une croissance de leurs revenus comporte des lacunes de forme et de fond. En effet, la principale fédération de l’enseignement à savoir le FSU insiste sur la promesse non tenue de ce même président en 2007 quant à la revalorisation des salaires.  De plus, il serait bon de signaler que les professeurs feraient 18 heures de cours par leur présence en salles mais ces heures vont nécessiter d’autres heures supplémentaires pour la préparation, les corrections, enfin tout ce qui a attrait à la vie de l’établissement. L’Unsa-éducation rajoute que cette proposition est venue mal à propos puisque les enseignants sont en train d’effectuer des heures supplémentaires à cause des suppressions de postes selon un nombre qui dépasse largement les propositions du moment qui semblent se baser sur des mesures sans fondement. Il va sans dire aussi que  selon le Sgen-CFDT, cette proposition ne s’appliquant qu’aux enseignants du second degré, ne peut résoudre les problèmes de ceux des collèges qui cumulent des décrochages de plus en plus graves et les difficultés scolaires

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En conclusion et malgré les quelques avantages préconisés par l’UMP en faveur de la loi en question, il semblerait qu’elle tendrait plus à duper le corps enseignant avec une augmentation salariale infime comparée à l’épuisement professionnel qui en découlera.