Pôle emploi et la recrudescence du chômage

Selon Jean Bassères, le nouveau directeur général de Pôle emploi, le chômage a réalisé une montée spectaculaire ces derniers mois et va continuer sur sa lancée surtout en ce qui concerne le domaine public. Pour contrecarrer cette ascension sans précédent, il faudrait donc parer au plus urgent par une certaine réorganisation du système.

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Un nouveau souffle pour pôle emploi

Selon le nouveau directeur général de pôle emploi, un bon bout de chemin a été accompli  au niveau organisationnel et le cadre social a connu une certaine négociation et de ce fait il faudrait une projection vers l’avenir avec un nouveau souffle. La solution choisie serait  l’élaboration d’une démarche participative avec à la base un nouveau contrat social au personnel.

La démarche participative de Pôle emploi

La direction générale de Pôle emploi travaillera avec les directeurs régionaux et à partir de mars 2012, il sera constitué des groupes de travail dans toutes les régions afin de pouvoir consulter tous les agents sur les problèmes cruciaux.

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La personnalisation des services aux chômeurs

La personnalisation des services aux chômeurs va se réaliser simplement puisqu’elle puisera ses règles sur le principe du bon sens car les besoins des chômeurs en question sont très diversifiés. Pour y faire face, Pôle emploi sera objectif  et opérationnel en commençant la procédure par un entretien de diagnostic lors de l’inscription des candidats. Le problème à partir de là serait de savoir comment adapter l’accompagnement du chômeur à ses capacités et la solution semble claire ; il faudrait tout simplement fournir aux conseillers des outils performants pour aider les demandeurs d’emploi. Le premier entretien durera donc une cinquantaine de minutes et à ce stade, il mesurera l’éloignement de l’emploi et permettra un suivi mensuel plus personnalisé.

Le problème des effectifs de Pôle emploi

Pour répondre à ce plan ambitieux Pôle emploi aurait certainement besoin de renfort car le nombre de chômeurs augmente. Toujours selon la direction générale, la priorité revient à l’indemnisation des demandeurs d’emploi pour qu’ils puissent rechercher du travail car la recherche elle-même va exiger des frais. Or à nos jours le traitement d’un dossier par pôle emploi est de 4 jours ce qui est déjà dans les normes mais un renfort de 1000 CDD d’un an serait bienvenu pour répondre au plan en faveur des chômeurs de longue durée. Ces 1000 embauches doivent être effectuées d’ici le 1er mars et s’ajouteront au redéploiement des 2000 postes en équivalents temps plein vers l’accompagnement des chômeurs dans les 3 ans. En ce qui concerne les agents au contact du public, ils connaitront un accroissement du temps de travail consacré au suivi en contrepartie  d’un allégement des procédures administratives. De plus selon le directeur général, il faudrait évaluer Pôle emploi sur ses résultats et pas sur ses moyens en se basant sur la taille du portefeuille de chaque agent. Un baromètre d’indicateurs de taux de retour à l’emploi et à la qualité de services rendus doit être publié régulièrement.

Pôle emploi et les chômeurs de longue durée

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Selon les statistiques, il existe en France 293 500 chômeurs depuis plus de deux ans, à savoir des sans emplois en continuité. Pour eux Pôle emploi va essayer de les rencontrer et leur proposer à tout un chacun une solution favorisant leur retour dans le monde du travail grâce à la formation. Le budget alloué à la formation étant de 150 millions d’euros, 90 millions seront réservés à cette tranche de la population. De nos jours, il s’avère que seuls 10% des chômeurs suivent une formation malgré les efforts fournis en ce domaine depuis 2009. De ce fait et afin de continuer sur sa lancée Pôle emploi va participer activement au développement des préparations opérationnelles à l’emploi afin que les conseillers puissent accéder aux programmes financés par les régions et pour cela une base de données nationale de ces formations est vraiment nécessaire.

En conclusion, la direction générale de Pôle emploi va trouver certainement des problèmes de financement pour mettre à jour ce programme ambitieux mais une solution semble être trouvée puisque le financement sera public grâce aux cotisations et à l’impôt qui sera assortie par une réduction des frais de fonctionnement et une maîtrise de la masse salariale.